Castrons-le !

Dix ans de règne sous Jupiter l’infâme sont désormais ce qui attend les Français. Cinq années de sodomie-nation ont tout de même permis au roitelet de se maintenir à la tête de l’État. La violence envers les gilets jaunes, le fiasco de la réforme des retraites, les invectives contre des Français, l’absurdité et le dictat des mesures covidistes n’y ont rien changé, le gentleman-néofasciste est autorisé à poursuivre le délabrement du pays, sous commandature McKinseyenne, bras d’honneur à tout le peuple de France. Le clan Fabius & Co. en pisse de joie ; des milliards vont pouvoir continuer de pleuvoir, en nous survendant un tas de documents PDF à la con.

Sauf que… tout peut encore basculer vers le meilleur. La présidentielle n’est pas un absolu avec open-bar assuré, bien au contraire. Dans certains pays, le président ne joue d’ailleurs aucun rôle majeur ; il n’est que figuratif. Le fonctionnement de la cinquième république offre ce cas particulier de la cohabitation. Cette possibilité n’est pas à négliger, pour contrecarrer la politique d’un président néfaste. Les législatives peuvent limiter la portée de l’influence du président et « circonscrire ses pouvoirs ».

Osons croire que cette colère et cette rage qui ont germé et éclaté au sein du peuple, jeunes et moins jeunes, n’ont pas été vaines et qu’un véritable changement soit toujours concevable.

Trois scénarios

Au vu des élections qui ont eu lieu, il ressort trois courants qui dominent : l’ultralibéralisme-néofasciste, le xénophobe-sécuritaire, et la sociale-écologique. Chaque citoyen adhère à l’un des trois, y compris ceux qui font le choix de ne pas voter pour différentes raisons.

Les deux premiers mouvements n’ont, selon moi, que peu de choses intéressantes à offrir à la France, tandis que le troisième est porteur de sens et de possibilités de changements, autant dans les institutions, que l’économie, le contexte social, et, bien sûr, l’écologie, domaine dans lequel nous avons une nécessité de bouleversements, de transformations et d’inventivités.

Les parlementaires ont souvent eu pour habitude de s’allier afin de former des groupes qui peuvent s’opposer à des lois dont ils ne veulent pas ou pour revendiquer des dissemblances avec le gouvernement.

Tout comme les courants politiques dominants, il y a surtout trois blocs parlementaires qui incorporent plusieurs partis politiques.

Le bloc qui soutient le président Macron est dit de centre droit et comprend de multiples petits partis qui se sont déjà rassemblés sous leur « maison commune » Ensemble citoyens, ce qui est une bonne stratégie pour tenter d’obtenir une majorité parlementaire, sans compter que l’ancienne droite peut les rejoindre. Comme les cinq années qui ont passé, les députés qui seront issus de cette alliance avaliseront toutes les décisions provenant du gouvernement, y compris celles qui seront liées au passe sanitaire qui, sans doute, ne tardera pas à revenir.

Un bloc d’opposition d’extrême droite pourra tout autant se former pour faire obstacle à certaines lois tandis qu’il appuierait les plus oppressives sur le plan social, économique et sécuritaire, pour l’infortune de la plupart des Français.

Le bloc d’une gauche soudée pourrait se composer des partis hostiles à Macron ainsi qu’au fascisme. Ils sont nombreux et pourraient emporter les élections. Puisque la gauche a raté les présidentielles en n’étant pas unie, qu’elle ne fasse pas la même erreur aux législatives. Elle pourrait aussi s’inspirer de la gauche plurielle qui a pu s’imposer en 1997. Dans la mesure où le président réélu n’incarne plus l’espoir d’un changement positif pour la France et les Français, qu’il est, en plus, haï par beaucoup de citoyens, il est invraisemblable que son parti ou sa « maison commune » remporte de nouveau plus de 300 sièges. Si tel était le cas, ce serait là un véritable exploit pour eux et un uppercut pour les autres, qui serait, malgré nous, révélateur de l’état de la France.

Si nous nous basons uniquement sur le résultat des présidentielles, en théorie, une alliance des gauches pourrait leur permettre de gagner les législatives avec un taux d’environ 35 %, soit 202 sièges, 189 pour le bloc soutenant le président et 186 pour l’extrême droite, même si, dans les faits, il est peu probable que cette opposition en obtienne autant. Il n’y aurait pas de majorité absolue et cette division n’apparaîtrait pas comme idéale, puisque les sièges seraient quasi partagés au tiers, mais elle pourrait, par contre, légitimer la fameuse cohabitation à laquelle appelle Mr Mélenchon. Le pouvoir exécutif serait alors composé de deux « adversaires » politiques, avec un affaiblissement important du président au profit d’un Premier ministre qui tenterait d’appliquer une politique différente, et qui conduirait l’équipe ministérielle en concorde avec les parlementaires. Du moins, pour un temps… car le président aurait toujours la possibilité de dissoudre l’Assemblée à tout moment, surtout si le gouvernement formé ne tenait pas ses promesses d’amélioration de la situation générale et de l’atmosphère toxique qui règne dans le pays.

Nous pouvons aussi nous retrouver avec un schéma particulier, celui d’une cohabitation avec l’extrême droite. Bien que cette conjecture soit peu plausible, il faut tout de même la prendre en compte, pour la raison que le carnage sociétal serait immanquable, sans parler de manifestations violentes qui pourraient surgir.

Quelle France pour demain ?

Dans le contexte de crise sociale que nous traversons, une cohabitation avec la gauche, au sens large, serait probablement bienfaitrice pour la France. Il y aurait davantage de démocratie qui éclorait en comparaison avec l’émétique et insidieux régime qui a pris place ces dernières années. Le Premier ministre administrerait la politique interne à la France, tandis que le président de la République s’occuperait surtout de la politique étrangère et de la sécurité s’ils réussissent à se coordonner sans qu’il y ait trop de critiques ou de dissensions entre les deux. Même si la cohabitation n’a rien d’un idéal, elle permet néanmoins de transmettre un message fort de rejet d’une politique qui ne convient pas aux citoyens et offre alors une résistance à une certaine hégémonie et à des abus de pouvoir, de l’ordre de ceux qui ont un peu trop conditionné la vie des Français durant le quinquennat précédent et qui, de plus, nous ont conduits à oublier certaines valeurs pourtant névralgiques à notre pays. Réparons les torts ; il n’est pas trop tard, nous avons toujours la possibilité d’inverser la mouvance. Nous n’avons, par contre, qu’une seule occasion pour agir ; il ne faut donc pas la rater ou nous vivrons cinq années de plus à subir le calvaire et endurer l’arrogance ainsi que la médisance de la part de personnes déconnectées du quotidien des Français et qui — c’est bien dommage — ne cherchent pas à les comprendre.

2022 peut amorcer un tournant important en France, aussi bien en positif qu’en négatif… À chacun de réfléchir au mieux au monde qu’il souhaite voir éclore.